[Shooting] Ma première séance grossesse

Je vous en avais parlé début septembre dans un QDNLM: j’ai eu l’occasion de réaliser mon premier shooting grossesse pour un couple d’ami. Vous les connaissez déjà un peu car ils étaient les modèles de mon shooting Strobist Misere 😉

Pour cette séance, nous nous étions donné rendez-vous au sommet du Salève, la montagne qui surplombe le bassin genevois… et nous avons été bien inspiré puisqu’il a fait un temps splendide, toute la fin de journée. Nous avons prolongé le shooting jusqu’à ce que la nuit tombe pour profiter du ciel étoilé!

Le concept de la séance

Le point de départ était simple: faire quelques photos, plus classiques que celle que j’avais mises en scène dans la maison abandonnée, dans un environnement nature. Ca c’était la « commande*. Evidemment, comme je l’ai découvert dans mes précédents shootings, une séance, ça se prépare, au moins dans la tête.

J’avais très envie de tester la technique de la lévitation: pour résumer, il s’agit de donner l’impression que les sujets volent littéralement dans la composition. C’est assez simple à réaliser (je ferai un petit tuto prochainement) mais en susbstance, il faut prendre 2 photos: une du décor et une du décor + les sujets debouts sur des chaises, escabeaux… sans déplacer l’appareil. Ensuite, dans un logiciel comme Photoshop, on empile les 2 images et on « gomme » les chaises et escabeaux pour laisser apparaitre le décor à la place.

L’idée a plu aux 2 futurs parents et on a fait 3 photos avec cette technique. Bon, je n’étais pas très rassuré de voir ma modèle, enceinte, sur une jambe, à 1 mètre du sol! Mais Sébastien assurait sa sécurité. Mention spéciale aussi à ce dernier pour avoir fait la planche, les abdos posés sur le haut d’un escabeau. Pas très confortable 😉

Voici les 3 photos:

Quand la lumière naturelle est au rendez-vous, pas de flash!

Comme pour tous mes shootings, j’ai tendance à partir avec mon sac rempli de flashs et de trépieds, parapluie et autres diffuseurs. J’avais en tête quelques plans d’éclairage pour les poses plus « académiques ». Mais une fois là-haut, l’évidence! Avec une belle lumière de fin d’été, cela aurait été bien dommage d’utiliser des flashs. Un simple réflecteur suffit amplement. La lumière du soleil en fin d’après-midi est plus douce que la lumière du soleil au zénith mais il est parfois nécessaire de déboucher les ombres pour un rendu plus harmonieux.

Un ami à moi, Erik, photographe aussi, avait eu la gentillesse d’apporter un grand réflecteur d’environ 170x80cm si ma mémoire est bonne. Contrairement au mien (80cm, cicrulaire) son réflecteur permet de déboucher les ombres pour une à deux personnes avec un cadrage « en pied ». Exactement ce qui me manquait… il va falloir que j’investisse!

Evidemment, avec un réflecteur, il faut aussi un assistant, à moins de disposer de supports idoines… et encore, en plein air, dans un pré à vaches, avec un peu de vent, c’est compliqué d’être seul à la manoeuvre.

En l’occurence, c’est Erik qui gérait le réflecteur: l’avantage de « prendre » un photographe comme assistant, c’est qu’il connait le principe du réflecteur et l’utilisation qu’il faut en faire 😉 Le gain de temps est appréciable et les conseils qui vont avec aussi!

Quelques images B.T.S (Behind The Scene) ?

Mon choix pour cette séance: varier les poses et les environnements.

On pourra peut-être me reprocher le manque d’unité de cette série, mais j’avais envie d’obtenir une certaine variété de photos et de mélanger les techniques: lévitation, contre-jour, photo de nuit, lightpainting. De plus, en post-production, j’aime bien traiter chaque image comme si elle était unique. Si l’une d’entre elles est plus réussie en noir et blanc, je la convertis même si les autres restent en couleur. Idem pour les teintes: j’aime les photos un peu flashy mais aussi la douceur de tons plus pastels. En fait, je joue sur la colorimétrie aussi pour donner une ambiance, comme on rajouterait de la musique aux images dans un film.

La nuit, c’est bien aussi pour du portrait!

Plus je fais du portrait, plus j’aime la mise en scène de mes modèles dans leur environnement. Avec la nuit étoilée, j’avais à disposition un superbe cadre dans lequel faire évoluer Sébastien et Virginie. On s’est amusé avec des effets « fantômes » (pose longue avec un coup de flash sur les modèles qui quittent ensuite le cadre), lightpainting avec mon iPhone comme source de lumière, puis on a terminé avec une photo « astro ». Bon, ok, elle ne fait pas trop « grossesse » mais elle résume bien le bonheur que l’on peut ressentir en attendant un enfant, le regard tourné vers l’avenir 😉

Conclusion:

Pour une première, je suis plutôt satisfait. Il est vrai que toutes les conditions étaient réunies pour réussir ce shooting et avec de « bons » modèles et assistant, tout est plus facile. Je constate aussi que mon matos photo est très performant. Ce Canon EOS 6D, en particulier, est un modèle de polyvalence et d’excellence.

J’aurai appris, ce soir là, que le flash n’est pas forcément la panacée. Une belle lumière naturelle (voire une lumière continue en intérieur) donne des résultats très satisfaisants! Même si je reste un grand fan de Strobist, je n’oublie pas que l’on peut faire de belles choses avec un simple réflecteur (y compris en utilisant un journal comme dans ma photo du QDNLM de lundi dernier).

A bientôt pour le prochain shooting!