Lorsqu’un de mes collègues, chanteur et guitariste du duo Stoots Flight 61, m’a proposé de venir à l’un des concerts qu’il donnait au mois d’avril 2011, je me suis dit que c’était l’occasion de me faire mes premiers pas dans la photographie de concert. Ce fût aussi l’occasion aussi de tester mon nouveau Canon EF 70-200 dans des conditions de lumière délicates.
Pour une première, j’ai été favorisé par le fait que ce concert se déroulait au centre de loisir communal de Chêne-Bourg (à coté de Genève) et qu’il était organisé par les musiciens eux-même. J’avais donc carte blanche pour faire les photos de mon choix. Une petite pression s’est ajoutée en plus du fait que j’avais promis d’offrir ces photos à Stoots Flight 61, à la recherche de nouvelles images pour illustrer pochettes de CD et affiches de concert. Je pouvais donc me déplacer librement dans la salle et autour de la scène. Quelqu’un avait même laissé une échelle dans un coin, ce qui m’a permis de prendre quelques vues en plongée 😉
Coté difficultés, la salle étant modeste en terme d’éclairage, j’ai été confronté à un manque de lumière permanent. Ici, point de « poursuite » (gros spot qui éclaire et suit le leader d’un groupe) pour illuminer le visage des musiciens. J’ai donc du monter haut en iso (800 à 1600) et travailler à la pleine ouverture quasi tout le temps. Difficile aussi d' »effacer » l’arrière plan, trop éclairé dans cette salle.
J’avais pris avec moi mon boitier Canon EOS 50D et 2 objectifs: le Tamron 17-50 2.8 VC et mon Canon EF 70-200 F/4L IS. Ces 2 objectifs sont plutôt lumineux (même si un 70-200 2.8 aurait été encore mieux) et m’ont donc permis de faire mes premières armes dans de bonnes conditions. J’ai travaillé en raw pour une plus grande latitude en post-production.
Ce que j’ai appris au cours de cette séance photo?
- Posséder du bon matériel pour ce type de photo: objectifs lumineux et boitiers peu bruités dans les hauts iso indispensables; impossible de faire ce genre de photo avec un compact (sauf haut de gamme)
- bien maitriser son boitier pour savoir travailler en manuel ou bien en priorité vitesse/ouverture avec correction d’exposition et/ou mémorisation d’exposition.
- penser à se déplacer pour varier les angles de prise de vue (plan large, moyens, gros plan, plongée, contre-plongée…)
- déclencher en rafale: même si les objectifs sont lumineux et les iso élevé, les vitesses de déclenchement sont faibles parfois… et les sujets bougent sur scène. Dans des conditions de lumière difficile, la rafale peut sauver la situation.
- travailler impérativement en raw pour pouvoir modifier la balance des blancs à la post production: les spots et autres lumières produisent des couleurs différentes difficiles à interpréter pour nos boitiers.
J’espère pouvoir réitérer l’exercice prochainement. L’été et ses festivals nombreux et variés me donneront sûrement l’occasion de refaire des photos de concert! Accréditations en attente…
Pour en savoir plus sur Stoots Flight 61, voici une petite bio express, que m’a transmis le Palais Mascotte à Genève ou se produira Stoots Flight 61 les 19,20 et 21 mai 2011
« Basiquement il s’agit de Mark et de Sylvia Mohr, plus connus sous le nom de Mac Stoots etl’Aiglette. 61 c’est pour l’année de naissance commune en des lieux différents. New York pour lui et la Chaux -de -Fonds pour elle. Mac Stoots a baigné dans le gospel le jazz et le blues depuis sa plus tendre enfance, pour ensuite sévir durant plusieurs années dans diverses formations de rock locales. Il a eu l’occasion de jouer avec les musiciens de Bashung et de Bowie, et a été fortement encouragé par Bernard Allison il y a bien des années de cela. Il est éducateur de profession et elle est psychologue, d’où un mise en commun il y a un peu plus d’une année de leur folie et de leurs cogitations sous forme de chants à textes en français avec un peu plus qu’une pointe d’humour. Leur registre musical est aussi étendu que leur passion. Ils vous feront naviguer dans divers états d’âmes situés entre le rock et le blues, avec des escales qui n’ont pas encore de nom, mais qui peuvent provoquer des sensations de plaisir… Que des chansons « home made » exécutées au fil du temps avec la guitare acoustique (sans cornet s’il vous plait !). De nombreux concert dans des lieux divers qui ont eu pour effet de balayer l’indifférence du citoyen moyen sur des thèmes tels que : L’amour, la folie, l’écologie et autres avec une dérision parfois un peu piquante ».
Je vous invite également à faire un tour sur leur page myspace pour écouter un extrait de leur répertoire.