On a tous eu des livres qu’on aimerait laisser trainer sur la table du salon en permanence. Cela m’est arrivé quelques fois avec des livres de Philip Plisson ou d’Axel Hutte par exemple. Des livres qu’on a envie de lire petit à petit pour les savourer, en les ouvrant au hasard. Arbres Extraordinaires de Lewis Blackwell fait assurément partie de ces livres! Les Éditions du Chêne ont eu la gentillesse de m’en envoyer un exemplaire et ce livre est instantanément devenu un coup de cœur pour le photographe et l’amateur de nature que je suis.
L’édition que j’ai eu entre les mains est la plus petite (25×25) mais cela ne nuit en rien à la lecture. La qualité des photos est bonne sans être non plus parfaite (trame visible par endroit). Peut-être que l’édition de plus grande taille est plus qualitative sur ce point?
Lewis Blackwell, pour ceux qui ne le connaissent pas n’est pas un nouveau venu dans le monde de la photographie: directeur du DireGroup Creative de Getty Images et très actif dans le monde du design, il a publié de nombreux ouvrages sur le design et la photographie. Depuis quelques années, il se passionne pour les questions environnementales et a sillonné la planète pour ramener parmi les plus belles images d’arbres qui soient. Il livre le résultat de cette recherche dans cet ouvrage ambitieux.
Arbres Extraordinaires porte bien son titre, encore qu’une traduction plus littérale de son titre original The life & Love of Trees aurait été parfaite, à mon avis 😉
Quand on ouvre ce livre, on s’aperçoit très vite qu’Arbres extraodinaires n’est ni un ouvrage dendrologique ni un simple livre de jolies photos d’arbres: il s’agit plutôt d’une habile combinaison des 2. Lewis Blackwell nous propose toute une réflexion sur la relation entre l’Homme et l’arbre. Des photos extraordinaires (esthétique irréprochable, techniquement parfaites, cadrages variés, de la macro à la vue aérienne) illustrent des propos intelligents et intelligibles!
Quelques phrases disséminées dans le livre nous invite à la pensée et à la poésie: » En dehors des neufs mois qui précèdent son premier souffle, aucun homme ne gère aussi bien ses affaires qu’un arbres »; « Quelqu’un s’assoit à l’ombre aujourd’hui parce que quelqu’un d’autre l’a planté il y a longtemps »….
Le discours environnemental est actuel, engagé sans être prosélytique. Point de culpabilité à la fin de la lecture mais plutôt une agréable sensation de bien-être et une folle envie de prendre son appareil photo et d’aller dans la forêt la plus proche pour découvrir enfin ces arbres rencontrés mais ignorés.
Bref, un beau livre, un vrai, à acheter pour offrir à ses proches… ou plus égoïstement, à soi-même!