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[Cycle Strobist] Pourquoi je change de flash?

Cela fait maintenant presque deux ans que je me suis mis à la photo au flash déporté ou « strobist » selon le néologisme de David Hobby, « l’inventeur du Strobisme ».

La plupart des photographes qui pratique cette discipline utilise des flash cobra. Ces dernières années, de nombreux modèles sont sortis sur le marché à côté des fabricants historiques. Yongnuo par exemple est l’un des plus prolifique. En plus des flashs, des transmetteurs radio ont vu le jour à des tarifs très raisonnables. Il est maintenant possible de s’équiper d’un flash cobra TTL et de deux transmetteurs radio pour moins de 250€. Avec ce matériel, on commence à se faire plaisir surtout si on rajouter un petit kit trépied/parapluie à moins de 70 €.

Je me suis pas mal équipé depuis 2 ans: plusieurs parapluies, 2 softbox, un bol beauté, 4 flashs, 4 transmetteurs radio, 3 trépieds, un reflecteur et moults petits accessoires. Peut-être un peu trop d’ailleurs! Même si un petit éclairage à 3 sources est toujours plaisant à réaliser, je crois que je préfère la simplicité d’un éclairage monosource avec l’appoint d’un réflecteur. C’est certainement ma combinaison favorite, surtout quand je shoote en extérieur comme pour ma dernière session avec Jeremy.

IMG_9128.JPG

Les flashs cobra sont performants, se rechargent vite et sont surtout très pratiques à utiliser et à ranger dans un sac photo. Mais ils ont tout de même un défaut: leur puissance reste limitée quand on les compare à des flashs de studio. Les photographes strobist purs et durs montent plusieurs flash cobra ensembles pour gagner de la puissance: si on double la puissance d’un flash on gagne un « stop » (un cran de diaphragme, le double de la vitesse d’obturation ou de la sensibilité).

La puissance peut paraitre un « luxe ». Pour augmenter la quantité de lumière, il suffit en théorie de:

  • Grouper des sources de lumière: mais c’est du bricolage et c’est vite onéreux au final.
  • Augmenter la sensibilité: mais on perd en qualité d’image
  • Ouvrir plus le diaphragme: mais on perd en profondeur de champ
  • Rapprocher la source de lumière du sujet: mais la forme et l’aspect de la lumière change
  • Utiliser des modificateurs de lumière qui ne « mangent » pas trop de lumière: mais adieu les ombres très douce procurée par une softbox de 120cm

Bref, vous l’avez compris, le manque de puissance conduit toujours à des compromis et la plupart de ces compromis affecteront la qualité de l’image finale.

Certes, on n’a pas toujours besoin de puissance mais le jour où on en manque c’est frustrant! Par exemple, j’ai un parapluie de 170cm, idéal pour photographier un groupe de personnes. Je suis obligé de placer 3 flashs dedans pour que ma lumière soit assez puissante… Pas pratique du tout!

J’ai donc pris la décision de m’équiper avec du matériel plus puissant et j’ai commencé à étudier de plus près les options qui se présentaient à moi:

Le flash de studio classique:

Le choix le plus simple: de nombreuses marques sur le marché, une puissance qui peut dépasser 1000 joules, un prix assez raisonnable par rapport à la puissance disponible, de nombreux modeleurs, une lampe pilote sur la plupart (qui permet de « placer » le flash sur le sujet, un tube proéminant qui permet de bien remplir un modeleur contrairement au flash cobra dont la lumière est « dirigée ». De nombreux atouts donc mais un inconvénient de taille en ce qui me concerne: il faut se trouver à proximité d’une prise électrique… ou se trimballer une énorme batterie.

Le flash de studio portable:

C’est LE produit qui fait un malheur en ce moment. Il s’agit d’un flash de studio classique mais il est alimenté par une batterie compact. Elinchrom avec ses Ranger Quadra ou Profoto avec son B1 sont les plus connus. Ses flashs bénéficient des progrès récents concernant les batteries: puissantes, compact et moins onéreuses qu’il y a quelques années. J’ai hésité mais les tarifs de ces flashs sont encore très élévés: plus de 2000 euros pour un B1. Certes des marques émergentes commencent à proposer des produits en dessous de 1000€ mais ils sont encoreencombrants, trop en tout cas pour mon utilisation préférée, en extérieur et sans contrainte de portage.

Le flash cobra « bare-bulb »:

Un croisement entre un flash studio et un cobra: la lampe-tube du premier monté sur un boitier cobra. La puissance est nettement supérieure à celle fournie par les cobras classiques et la forme du flash permet d’utiliser au mieux les modeleurs.

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Evidemment, ils sont un peu plus gros que les cobras ordinaires mais tiennent dans un sac photo sans souci. Ils sont alimenté par une batterie extérieure au format et poids très raisonnable. Cerise sur le gâteau, on peut les piloter à distance avec des transmetteurs radio. La marque pionnière dans ce secteur est Quantum mais on trouve maintenant des « clones » asiatiques tout à fait convaincants, en particulier chez Godox. Le seul défaut de ce type de flash, c’est la fragilité de la lampe… La moindre chute est fatale! Heureusement, on peut changer le tube-flash sans démonter l’appareil ou le renvoyer en SAV.

Vous l’aurez deviné, mon choix s’est porté sur le dernier type de flash. J’ai vraiment hésité avec les flashs de studio portables… mais le prix et la compacité l’ont emporté! J’ai donc fait l’acquisition du Godox AD 360 avec sa batterie PB960 chez mon partenaire Lovinpix.

On trouve très peu d’informations quant à ce flash sur le web francophone et j’aurai donc le plaisir d’être l’un des premiers à vous le présenter en détail dans plusieurs articles à venir!

Si vous avez d’ores et déjà des questions ou des propositions de tests à réaliser avec ce flash, n’hésitez pas à m’en faire part dans les commentaires 😉

15 commentaires sur “[Cycle Strobist] Pourquoi je change de flash?”

  1. Retour de ping : [Cycle Strobist] Pourquoi je change de flash? |...

  2. C’est certain ces flashs « barebulb » sont une belle avancée dans la discipline du studio de rue.
    Je me trompe peut-etre mais je crois que ce flash est l’équivalent de 4 flashs cobras juxtaposés en terme de puissance (2IL). J’ai hate de voir tes tests marc… mais déjà, la comptabilité avec un yn622 fonctionne bien? ou il faut un émetteur dédié? et avec les rf603ii voir les nouveaux rf605 en restant en Manuel?

    1. Je peux déjà répondre à cette question:

      Godox vend des transmetteurs radio (pour une somme modique en plus) pour piloter à distance le flash. On peut régler manuellement la puissance depuis l’émetteur placé sur la griffe porte-flash de l’appareil. Pas de TTL disponible mais en couplant les transmetteurs GODOX FT16 et le yongnuo 622, on peut en principe accéder à la synchro haute vitesse!

  3. Excellent ! Ce flash me fait de l’oeil. J’attend avec impatience tes prochains tests. Les accessoires à monture Bowens sont ils adaptables ?

    J’hésite en ça et la lumière continue puissante…pour avoir une homogénéité entre éclairage photographie et cinématographie

    Merci pour tes articles.

    SMART.

  4. Bonjour

    C’est vraiment une bonne solution il me semble car les vrais flash extérieurs avec batterie sont hors de prix. Ranger et autres…

    je suis aussi sur le point de m’équiper avec ce modele. J’hésite avec la version 180….je me demande quelle puissance nécessaire en extérieur pour photos types studio avec des modeles.

    Que pensez vous?

    Cdlt
    Alain

  5. Salut,
    As-tu essayé depuis cet article d’upgrader ta config Godox?
    Config Godox ad360 v1 avec le X1C, c’est-à-dire la XI Transmetteur en duo avec le X1 Recepteur, savoir si on peut récupérer les informations TTL? car je ne trouve pas d’info à ce sujet.
    Ou encore la AD360 avec le récent XT32C accompagné de son recepteur XTR-16 usb qui remplace l’ancien déclencheur FT-16 avec le récepteur FTR-16 usb, nouvelle config qui ajoute le HSS, pratique, et permettrait de se passer d’un YN622C ii pour le hss?
    J’hésite entre les 2 actuellement.
    bien à toi.
    f

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