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[Cycle Strobist] Jeremy – making of

Parmi mes amis, il y en a quelques-uns qui ont le look qui tue ! Et c’est le cas de Jeremy, un pote DJ qui avait besoin de portraits de lui pour son « book ». Lorsqu’on a parlé de la séance, il n’avait qu’une demande : que ce soit dans un environnement « urbain ». Voici l’histoire de cette session photo !

(En lisant cet article vous pouvez écouter un morceau de Sun Sets – Jeremy)

1.Le lieu de shooting.

Malheureusement, c’est toujours ce qui me pose le plus de difficultés. J’habite une très belle région, dans laquelle on trouve la montagne avec les Alpes, l’eau avec le Lac Léman, la nature, la ville. Bref, on a tout sous la main. Mais j’avoue avoir un regard tellement « habitué » que je passe certainement à côté de spots qui valent pourtant le détour.
On s’est mis d’accord pour le skate-park de la Praille à Genève (pour ceux qui connaissent). L’avantage du lieu, c’est qu’il est sous un gros pont et donc à l’abri de la lumière. J’avais envie de ne pas être bloqué par un manque de puissance éventuel à cause du soleil qui vient jouer les trouble-fêtes.
Petite astuce pour les lieux de prise de vue : pensez à Streetview dans Google maps quand vous voulez jeter un œil dans un endroit particulier sans vous déplacer.

2. Le matos

Dès le début, je suis parti dans l’idée d’un set-up très simple, et ce d’autant plus que je n’avais pas d’assistant sous la main pour me tenir un réflecteur ou sécuriser un trépied.
De tous mes modeleurs (lien) mon préféré est sans conteste ma softbox octogonale (lien). Surtout munie de sa grille ni d’abeille, j’aime son rendu à la fois doux et contrasté.
J’ai donc pris très peu de matos :

3. Le modèle

Pas de choix, dans ce cas puisque c’est le sujet de la photo ! Mais avoir l’homme est une chose, lui donner une apparence en est une autre. Pour ce shooting, ce n’était pas trop difficile, Jeremy a un « look » et n’a pas trop à se grimer pour devenir photogénique. C’était d’ailleurs ma seule demande : « fabrique toi un personnage ». Il avait pris quelques fringues, taillé sa barbe, un pot de gomina dans le sac et le personnage était prêt.

Jeremy-11

Il ne restait plus qu’à trouver des poses adéquate : dès la préparation de la séance j’avais dans l’idée de le faire pose assez classiquement, sans forcément le faire sourire. L’idée était plutôt, un homme viril, urbain et branché. Donc, pas de chichi, pose de face, plein cadre ou alors assis avec une fausse nonchalance. Avec la barbe à la Chabal ou Tellier (sans les cheveux longs ridicules !) et les tatouages, pas besoin de faire trop d’effort pour le côté « masculin » du personnage.
J’avais aussi prévu de le faire sauter mais mon flash n’est pas assez rapide pour figer le mouvement… et le lieu ne s’y prêtait pas trop…

4. Les réglages

Là encore… du classique, de type Rembrandt. Avec un modèle masculin et une seule source de lumière, c’est efficace. Donc, en théorie, éclairage placé en hauteur à 45° et sur le côté à 45° aussi. En fait, je fais ça à la louche et je fais bouger le modèle ou je déplace mon trépied girafe pour obtenir l’éclairage que je veux mais le principe est là.

Même si je suis équipé en tout TTL (mode automatique de réglage de la puissance des flashs) je travaille souvent en tout manuel :

  • Boitier à 100iso ou 200 iso (pour avoir la meilleure qualité d’image)
  • Vitesse d’obturation à 1/160ème (vitesse synchro max du Canon EOS 6D)

Il reste l’ouverture : je la règle en fonction de mon arrière-plan (flash éteint évidemment). Je sousexpose un peu pour qu’on devine le fond mais sans plus).

J’ai donc mon triangle de lumière « fixé » : sensibilité/vitesse/ouverture

Il ne me reste plus qu’à positionner la Softbox et à régler la puissance de mon flash pour une exposition correcte de mon modèle. L’idéal étant d’utiliser un flashmètre pour ne pas flasher 10 fois son modèle pour rien !

Evidemment, il y a toujours des petits ajustements à faire pour obtenir le rendu imaginé.

Pour certaines images, j’ai utilisé une gélatine « full CTO » (de couleur orange) placée sur le flash. En principe prévue pour équilibrer la lumière du flash avec un éclairage tungsten, je l’utilise souvent pour donner un dominante bleue au fond… en réglant simplement la balance de blanc du boitier sur « tungsten » ou le pictogramme « ampoule ».

5. Les images

Notre séance a duré environ 1h30 et voici une petite galerie des images finales.

Comme d’habitude, je travaille ensuite chaque image sur Lightroom et éventuellement Photoshop pour certaines d’entre elles. Je passe certaines en noir et blanc quand je sens que ça peut apporter un plus… mais c’est très subjectif. Avec cette série, on pourrait les passer toutes en noir et blanc : elles sont contrastées et présentent des textures (barbe, chemise…) intéressantes pour une version monochrome.

A bientôt pour une nouvelle séance Strobist !
Je rappelle que je suis à la recherche de modèle pour mon projet « Hereditas » 😉 Avis aux amateurs !

Merci d’avance pour vos commentaires 😉

8 commentaires sur “[Cycle Strobist] Jeremy – making of”

  1. Meme si l’installation et les réglages sont relativement classiques c’est toujours intéressant de pouvoir les partager avec nous et peut être que cela donnera des idées à certains 😉

    1. Oui, du classique! J’ai commencé en achetant de quoi avoir 3 sources de lumières… mais au final, je préfère souvent les choses simples maintenant. Pour cette séance, je devais avoir un assistant pour me tenir un réflecteur mais il n’a pas pu venir.. il me manquait quand même de quoi déboucher un peu les ombres du coup 🙁

  2. J’aime beaucoup ce genre de modèle, et tu t’ai bien débrouillé comme à ton habitude. Tu est quand même très organisé car je suis sure que tu avait encore pleins de trucs dans le coffre de ta voiture. Je suis sure que ton modèle à aimé ce que tu lui as fait.

    1. Merci Ludi!!! Oui, j’avais encore pas mal du trucs dans le coffre mais j’avais envie d’approndir l’utilisation d’un seul modeleur 😉 J’aurai peut-être pu rajouter une « back light » mais on n’a eu juste un peu plus d’une heure pour la séance, ça aurait fait un peu juste, le temps de retourner à la voiture et d’installer une source de lumière en plus…

      Et oui, je crois qu’il a apprécié les photos!

  3. Toujours intéressant de suivre le making of. Les photos sont réussies.
    tu seras peut-être surpris, j’apprécie particulièrement la première, la vue d’ensemble, et en grande partie car le visage du modèle est encadré par le graph en arrière plan.

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