Quand on pratique le portrait, la question de la mise en scène se pose forcément. On choisir d’intégrer son modèle dans un décor naturel, de la placer sur un fond uni, de le déshabiller ou au contraire de le costumer… Bref, il existe 1001 manières de concevoir un portrait. S’il est toujours utile de travailler les poses et éclairages basiques et classiques en studio, on peut avoir envie de créer un univers plus personnel et de se lancer dans une mise en scène plus complexe, ou le modèle devient l’élement principal dans un « tableau visuel ».
Quand je me suis lancé dans l’aventure du strobisme, je n’avais pas encore d’idée quand à la direction que je voulais prendre en ce qui concerne la mise en scène. J’ai vite éliminé la photo « de mode », déjà parce que ça ne me parle pas mais aussi parce qu’il y a toute sorte de contraintes, à commencer par le maquillage et la retouche en post-production. En réalisant ma photo Misere, j’ai compris que c’était justement la mise en scène et l’intégration d’un ou plusieurs modèles dans un décor qui me plaisait dans la photographie au flash.
C’est alors que j’ai découvert ce livre, « le portrait créatif selon Miss Aniela« , paru chez Pearson en octobre 2012. L’artiste, dont le vrai nom est Natalie Dybisz, s’inspire du surréalisme pour créer des portraits (et autoportraits) féériques, oniriques, dramatiques… Elle maitrise aussi bien la prise de vue que la retouche et crée de véritable tableaux photographiques.
Dans ce livre, elle détaille à travers quelques images, tout le processus créatif qui l’anime, de l’idée, à la photo finale, en passant par la préparation, le shooting et la retouche. Il y a un brin de folie créatrice chez cette femme et un audace certaine. Comme souvent avec les artistes de cette « trempe », la tentation de se comparer… et de se dire qu’on y arrivera jamais est forte.
Mais là n’est pas le but de cet ouvrage. Pour moi, il s’agit d’une source d’inspiration: un idée, un plan, un éclairage ou simplement se dire qu’on peut tout essayer… la création n’a pas de limites… à part celles qu’on se fixe soi-même.
Miss Aniela propose au lecteur, en fin d’ouvrage, de découvrir 5 artistes qui évoluent dans le même univers qu’elle; un véritable atout de ce livre. Ces 5 photographes décrivent, comme le fait Miss Aniela avec ses photos, leur processus créatif en détail. Enrichissant!
Un livre à lire sans modération donc. A laisser reposer. A lire, encore et encore pour s’en inspirer, s’en détacher et oser créer!
Pour découvrir l’univers de Miss Aniela, son site web.