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La photo de concert est morte… vive la photo de concert!

C’est l’article récent de Régis Mathey qui me fait réagir. Il y a 2 ans, j’avais eu la chance de me « lancer » dans la photographie de concert, à l’occasion de l’excellent festival Guitare en Scène de Saint Julien en Genevois, en 2011. J’avais démandé une accréditation et à ma grande surprise, malgré mon inexpérience en photo de concert, je l’avais obtenue.

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C’était une expérience grandiose: Iggy Pop, Louis Bertignac, Joe Satriani, Keziah Jones… Pour le fan de rock et de guitare que je suis, il n’y a rien de mieux que de photographier ces légendes de la musique. J’étais à quelques dizaines de centimètres d’eux, je pouvais presque les toucher et je pouvais pratiquer ma passion: la photographie.

En plus toutes les conditions étaient réunies: beau temps, scènes à taille humaine et bien éclairées, programmation passionnante, accès à la zone photographe devant la fosse, matos adéquat (2 boitiers + 17-50mm f/2.8 + 70/200mm f/4) et grosse envie de me lancer dans la photo de concert.

J’ai adoré! Un peu moins quand il a fallu trier tout ça, ou quand j’ai appris qu’Iggy Pop ne voulait pas de publication de photos sans son autorisation… Et surtout j’étais content du résultat: mes photos était bien exposées et bien cadrées, l’ambiance du concert était là. Je suis rarement satisfait de mes images mais là, c’était pas mal du tout pour une première. Bref, un grand moment de photo et de musique

Puis en 2012, c’est la douche froide. Je demande à nouveau le sésame et j’essuie un refus. Cette années, les photographes seront mieux sélectionnés et la carte de presse obligatoire. 4 photographes pros (des bons d’ailleurs) étaient engagés par le festival pour couvrir cette édition. Pourtant mon blog était très bien référencé quant à ce festival, j’étais un média qui apportait de la valeur ajoutée… me semble-t’il.

Et quand je m’y rends en spectateur, je vois une bonne vingtaine de photographes devant la scène dont des « amateurs débutants » (Nikon D70+18-55mm de rigueur) qui étaient censé être des photographes triés sur le volet… Un peu décu, tout de même.

Au delà de ma petite histoire personnelle, force est de constater que la photo de concert est moribonde:

– les pros ont de la peine à se faire payer: il y a assez d’amateurs prêts à donner leurs photos pour être publiés en ligne ou dans les journaux: « ça vous fera de la pub! »

– la règle idiote des 3 chansons. Il ne se passe jamais rien au début d’un concert. Alors, shooter dans les 10 premières minutes ne présente pas beaucoup d’intérêt. Ceux qui ont déjà vu un Cali dégoulinant après 2 heures de concert comprendront qu’il vaut mieux attendre la fin du set pour prendre les meilleures photos.

– tout le monde a le même matos: 24-70mm f/2.8 + 70-200mm f/2.8 avec un boitier plein format. Et comme tout le monde prend des photos depuis la zone réservée pendant 15 minutes… toutes les photos se ressemblent. D’autant plus que c’est facile la photo de concert! Je sais que certains photographes de concert ne seront pas d’accord, mais faites un tour sur le web, vous verrez. Toutes les photos sont jolies mais se ressemblent pour la plupart. Si on réussit un beau contre-jour ou en décentrant à mort le sujet, on obtient facilement quelques « waouuu, elle est géniale ta photo! »

– certains artistes font les divas: pas de photos prises de profil, pas plus de 3 chansons, voire 1 seule, pas de publications sans autorisation. Bref, on a le droit de faire des photos mais pas question qu’elles quittent la carte mémoire.

– C’est chronophage. Entre le temps passé à shooter (ou à attendre le concert suivant dans les festivals) et le temps de post-production, la photo de concert prend un temps fou. La faute aussi à cette règle des 3 chansons. Comme on est pressé par le temps, pas question de louper une seconde de concert. Résultat des courses, on shoote à tout va et c’est alors plusieurs centaines de photos à trier en rentrant à la maison!

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Il reste quelques irréductibles qui pratiquent cette discipline mais je lis régulièrement, sur la toile, des histoires de photographes de concert qui jettent l’éponge. Je ne sais pas d’ailleurs s’il existe, en tout cas en France, des photographes qui arrivent à vivre de la photo de concert. A moins d’avoir une commande de la part d’un magazine ou d’un groupe qui veut se constituer une phototèque, je ne vois pas comment c’est possible au regard du temps passé. Être payé au smic horaire doit rester une illusion pour ceux qui voudrait se lancer dans ce domaine!

Quant à moi, je continuerai à en faire de temps à autre, quand l’occasion se présentera, mais je n’ai plus très envie de m’investir à 100% dans une discipline qui ne me comble pas.

Et vous chers visiteurs, photographes de concert ou non, qu’en pensez-vous? Est-ce une mutation? Une crise? Ou rien n’aurait changé?

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44 commentaires sur “La photo de concert est morte… vive la photo de concert!”

  1. C’est un constat un peu dur mais globalement pertinent.

    Pour ma part je n’ai jamais vraiment fait de photos de concert mais je travaille avec un danseur sur ses spectacles, cours ou répétitions. Je prends mon pied et pratique la photo de spectacle en toute tranquillité et, peut-être, en sortir quelques belles images.

    1. merci pour ton commentaire!
      C’est un point de vue intéressant. C’est ce que je disais sur Twitter, l’avenir passe peut-être par une collaboration photographe-groupe/troupe pour un travail à long terme, en profondeur.
      C’est illusoire, je crois de penser qu’on peut capter « l’âme » d’un groupe ou d’un musicien en 3 chansons, même en s’y mettant à plusieurs 😉
      Par contre, passer du temps avec eux, parler, vivre des trucs ensemble, ça peut donner des trucs intéressants!

      1. ça rejoint la problématique du photojournalisme, de la photo évènement impossible à prendre par un envoyé spécial, qui arrivera de toute façon trop tard, et surtout (c’est là le lien avec ton article :-)) de l’intérêt des travaux à plus long terme où le photographe suit son sujet, parfois sur plusieurs années, s’en imprègne et parvient à nous l’exprimer avec bien plus de force.
        Oui, un travail conjoint artiste/photographe serait certainement très intéressant et productif, mais se pose alors la queston des revenus pour le photographe. Mais comment vivre de ce type de travail pour le photographe ? A moins de partir sur plusieurs collaborations, avec plusieurs groupes. Non, ça serait le grand écart lors des tournées.
        Bon, je ne suis pas très au fait des réalités de la profession de photographe, mais je vois bien que ça n’est pas fastoche… Encore un métier en voix de disparition qu’on verra peut-être apparaitre dans les festivals sur les vieux métiers d’ici 30 ans « Oh regardez, un photographe… Mon grand-père aussi était photographe tiens…. et là regarde, un charron ! »
        Pas très constructif comme commentaire, mais je pratique plutôt les concerts à la buvette moi 🙂

  2. Je pense que ce n’est pas une crise mais une évolution parfaitement normale. La technologie permet à tous de faire des photos exploitables en concert (j’ai dit exploitables hein, pas bonnes ni intéressantes), et internet permet à des petits médias amateurs d’exister et de revendiquer leur place au soleil, donc il y’a plus de monde dans les pits. Au final, ceux qui le font pour les bonnes raisons continuent de le faire, ceux qui le font pour les mauvaises raisons jettent l’éponge rapidement ou continuent de gueuler sur la mort de leur «  » »métier » » », un métier totalement désuet et qu’il est donc normal de voir disparaître petit à petit.

    Pour ma part, je continuerai certainement à pratiquer la photo de concert de manière intensive, parce que même si parfois les conditions sont très chiantes, ça m’amuse, point barre.

    1. Evidemment, continue!! C’est la passion qui fera de toute façon les meilleures photos. Le jour, s’il arrive, ou tu en auras marre, tu trouveras autre chose qui t’amuse et c’est très bien ainsi…

  3. Malheureusement, soyons franc, quand le numérique est arrivé et que la photo c’est vraiment démocratisé, il n’y avait que deux activité photo pour devenir pro qui soit accessible très très … très facilement.

    1) la photo de mariage
    2) la photo de concert

    Et si on regarde bien, c’est les deux secteurs qui vont le plus mal, trop de concurrence, trop de vente sous évaluée.

    Mais des deux la photo de concert est la pire, car, malheureusement, elle flatte encore plus l’égo des photographe.

    Comme tu le soulignes si justement, rien de difficile à faire une « bonne » photo de concert! tu te colles en priorité ouverture, mesure spot, et hop, tu as des lumières de ouf.

    Les photos sont bonnes, on fréquente du beau monde qui nous adorent (surtout quand on donne toutes nos photos pour pas un rond) et on est publié dans des journaux …

    Bref, le côté pathétique d’une génération « moi moi moi » qui pense toucher le nirvana en pouvant dire sur leur blog pourrit: Je suis un super photographe de concert

    C’est triste, mais ainsi est mort le métier de photographe de concert!

    1. Un blog « pourrit »? C’est pas « pourri » plutôt? 😀
      Très juste la comparaison avec la photo de mariage. On est probablement dans le même processus.
      Il y a 15 ans, des amateurs pouvaient évidemment tenter de faire du mariage mais quand il fallait payer pellicule et tirages (sans voir le résultat à la prise de vue!), les volontaires n’étaient pas nombreux!

      Après, le côté moi, moi, moi est certainement vrai pour certains, mais ceux que je connais aiment avant tout la musique, et souvent des trucs que personne ne connait. Mais c’est vrai que dans un « book » ça claque mieux si tu as du AC/DC que du Frank Mickael

  4. Bonjour, pas souvent que je commente des articles 😉 . J’ai fait pas mal de concert en ce début d’année et la fin de l’année dernière, et j’en suis arrivé au même constatation que toi , mais plus vite.

    en effet il est illusoir de se faire payer de grande somme, voire même somme tout court dans ce genre de clichés, qui comme tu le dis si bien, même jolie sont les mêmes. Forcément en 3 chansons…

    Du temps, du temps, c’est la ou j’ai un peu eu mon ras le bol. Le temps que ça prend et qu’on y passe…Pour en tiré quoi ?

    Bref, la finalité, elle comme toi. Je vais faire quelques concert pour mon bon plaisir mais en version light et sans rien attendre…

    Bravo pour l’article qui fait plaisir à lire et me soulage dans le sens, « Je ne suis pas seul » .
    Romain.

    1. Merci pour ton commentaire alors!!
      Moi, aussi maintenant, je me fais de petits concerts de temps en temps.
      Le seul truc qui me manque par rapport aux grosses productions, c’est l’éclairage de fou qu’on a maintenant. Dans une petite salle, c’est souvent la dèche côté lumière!

  5. Hey !

    J’avais lu l’article de Régis, et j’attendais le tiens avec impatience ^^ Pour ceux qui liraient mon commentaire et qui ne me connaissent pas, je précise que j’ai moins d’un an de pratique photo derrière moi (un bébé photographe ^^) et je n’ai jamais fais de photo de concert.

    Le point commun que je trouve entre vos deux articles, c’est l’amour que vous portez à la musique, aux musiciens, à l’ambiance de la scène ! Lumière, transpiration, truc de fou des artistes et tout !!! Je crois que c’est le cas de la plupart des photographe de concert, ce qui souhaite en vivre ou pas.

    Mais malheureusement, et je me pense que le problème est là, les artistes ne vous aiment plus ! Laisser 3 chansons en début de concert, c’est débile comme tu le dis.

    Ne pas autorisé un photographe qui tiens un blog avec du traffic, des lecteurs, et du talent (je parle de toi ^^) tout en autorisant des débutant muni de leur fameux kit 18-55mm, c’est encore plus débile.

    Ne pas autoriser la publication des photos, pour ensuite les payer une misère voir rien du tout, ça dépasse le stade de la débilité. Les artistes veulent préserver leur image ? C’est un comble non ??? C’est pas comme si des paparazzi les espionnaient sous la douche ou sous la couette, là le cadre est posé: un concert… whaaouuu…. « Ça te dirai de venir photographier mon mariage ? Par contre, je ne t’autorise pas à publier les photos, et comme ça sert à rien qu’elles restent sur ta carte mémoire, donne les moi » C’est ce que font les artistes (peu être pas tous) si j’ai bien compris.

    J’ai trouvé le parallèle de Darth photo de concert/mariage très intéressant, je n’y avait pas pensé. Par contre, là où je ne suis pas tout à fait d’accord avec lui, c’est le côté « moi moi moi ». Certes, c’est du au numérique qui permet à tout le monde de faire des photos acceptables. La mentalité des photographes de concert a du coup changé, mais moins que celle des artistes qui de nos jours se prennent pour des semis-dieux largement supérieur à leur public…

    Pour conclure, je dirai que j’ai l’impression que ce sont plus les artistes qui tuent cette profession (ce qui est tout de même paradoxal ^^) plutôt que les nouveaux photographes.

    1. J’ai beaucoup aimé ton commentaire qui touche un point très juste!

      J’avoue que sans recule, je n’y avais pas penser, et pointer uniquement les photographe est clairement une faute, tu as parfaitement raison.

      Les photographes on des tords, mais il est clair que les artiste qui agissent ainsi, encore plus.

      Merci pour ce com vraiment pertinent!

      1. Héhé, de rien 🙂 J’ai justement essayé d’apporté mon regard (qui est très loin de la photo de concert puisque je n’ai jamais pratiqué) qui diffère de celui des photographes habitués des scènes de concert ^^

        Merci à toi de le reconnaitre 😉

    2. Très pertinent Thomas! La part de responsabilité des musiciens est grande. Avec des contrats de divas, on en arrive à des situations ubuesques.
      Perso, quand je vois le contrat que j’ai du signer pour certains, je ne suis pas très motiver pour « acheter » leurs disques…
      Comme tu dis un musicien fait de la musique et un photographe prends des photos. Chacun son job. C’est comme si on laissait les lumières allumées non-stop sur la scène pour que les photos soient toutes bonnes!! Et tant pis pour le show 😉

      1. Exactement ! Et tant que les photographes passionnés de musique continueront à faire de la photo de concert en étant traité de la sorte, rien ne s’arrangera. Un moment donné, il faudra bien que les artistes prennent conscience de leur comportement ! Ils pourraient eux même refuser des photographes trop amateurs, mais pour cela, encore faudrait-il qu’ils acceptent de payer convenablement les photographes de concert talentueux.

        Quand tu dis que leur comportement te rebutent à acheter leurs disques, je suis totalement d’accord avec toi 😉

  6. ton constat a l’air très vrai. Malheureusement…
    je crois que le monde musical (vrai aussi pour le cinéma) nage vraiment en plein contre courant… en essayent de tout contrôler et de gagner des sous sur la moindre des choses leur ayant rapport de près ou de loin. Alors qu’il devraient au contraire laisser plus de liberté, permettre le partage encore plus facile et gratuit.
    A mon sens les chanteurs doivent gagner de l’argent en chantant (donc en concert) c’est leur métier… et permettre aux fan de participer a leur renommée en libérant les photographes etc…
    Je crois par contre que en se dirigeant dans cette voix la photo « pro »de concert est effectivement appellee a disparaître, mais sans pour autant que le nombre ou la qualité finale des photo en pâtisse…

  7. Le constat est fort juste même si on peut appuyer + sur le coté divas de certains entourages d’artistes. Il y a des contrats abusifs qui tournent et certains continuent de les accepter.

    Comme darth je pense que c’est le coté « moi moi moi » qui tue le boulot.
    la simplicité de mise en œuvre le permet et l’ego de ces fauxtographes fait le reste

    (ici j’entends fauxtographe) comme celui n’ayant pas le sens des réalités de son « métier/passion » et n’accordant aucune valeur à ses photos… (en gros il fait de la merde.)

    Il y a pourtant de situations qui permettent aux photographes de se faire plaisir mais ce ne sera peut être pas une mega star… il suffit de viser les petits groupes comme en sports ou on recommande de viser les petits club avant de tenter la Ligue1.

    Y a plus d’argent alors autant éviter de donner de la visibilité à ceux qui n’en n’ont pas besoin et donnons la à ceux qui ont une autre attitude.

    Nous les photographes avons de l’or entre les doigts car sans nous il n’y a pas d’image et donc pas de présence (pourtant nécessaire) sur de nombreux supports. Mais hélas certains ne voient que leur instant de gloire, j’ai nommé : les fauxtographe (voi lien ci dessous 😉 ).

    1. Effectivement, ne pas chercher à photographier des stars donne souvent de belles opportunités. Ma dernière session c’était pour un festival de Jazz. Pas de pit, juste un autre photographe « accrédité » et j’ai pu shooter pendant toute la durée de concert. Quel confort!

  8. En tant qu’amateur, je n’ai encore jamais fait de photo de concert nécessitant accréditation, ni pour un cachet, ni sur requête, en fait. J’aime la photo, j’aime la musique, et j’aime l’ambiance dans les concerts. J’ai découvert la photo de concert un peu au même moment que j’ai renoué avec la photo avec l’achat de mon boîtier en 2011. Et ça m’a plu. Quand j’arrive à retranscrire un peu de l’ambiance, de l’expression, de la pêche que les artistes peuvent avoir sur scène, alors je suis heureux. Jusqu’à présent, j’ai fait quelques photos de concerts de groupes indés, en tant que simple spectateur, et plus récemment, des photos semi-officielles lors de concerts d’un ami et de son groupe. Un petit groupe indé, qui donne des concerts où il n’y a pas de photographe pro, ou il n’y a pas d’accréditation, mais comme on se connaît bien on me laisse me balader un peu partout autour (voire derrière) la scène. Du coup, je me sens un peu épargné par cette situation (parce que je ne suis ni pro, ni affecté, pour le moment, quand je vais à un concert et que j’en prends des photos). S’il y avait un pro mandaté pour le concert (ou quand je vois un photographe qui a l’air plus pro que moi, ce qui n’est pas bien compliqué… 😀 ), alors je prends mes photos en me faisant le plus discret possible, toujours en gardant du coin de l’œil où est la « concurrence » pour éviter de taper l’incruste dans le cadre par inadvertance. Pour moi la photographie est un plaisir, pas un gagne-pain, donc tant qu’on me laisse prendre des photos, je suis content, et je continuerai d’en prendre 🙂

    1. J’aime bien ton respect du travail des autres photographes. C’est sûr que si on commencer à gêner le pro (j’entends par pro, celui qui vit de ses photographies ou en tout cas qui a pour but de vendre ses images), ça ne le fait pas trop. Selon ma modeste expérience, je trouve l’ambiance plutôt bonne dans le pit, je n’ai jamais eu de tensions avec les autres: quand la place est comptée, on shoote et on se met en retrait pour laisser la place aux autres… et tout va bien.

  9. Bonjour a tous,

    Tout a fait d accord avec vos propos. Gagner de l argent pour des photos de concerts, mis a part ceux dont c est le boulot d aller faire des photos pour un média papier ou web, ils toucheront leur salaire en fin de mois…

    Pour les gros artistes, accès a la presse et photographe officiel uniquement sur les 3 premiers morceaux .m et comme dis plus haut l éclairage n est pas top a ce moment la…

    Maintenant cela fait un peu de pub et de visites sur son site web… Certains groupes/artistes peuvent également vous contacter pour faire leurs photos pour flyers, cd,… Et la ça peut vous rapporter…

    Pour ma part j ai commencé la photographie en faisant des concerts… Et c est rester une véritable passion.. Mais j en fait bcp moins privilégiant les contrats qui rapportent.

    Un ami habitant en Belgique et anciennement photographe pro des stars ici de passage en Belgique a laisser tomber car ça rapportait plus.. On lui a même proposer d aller à Paris faire des photos de Johnny Hallyday pour 75€ tout compris… Iĺ avait refusé forcément…

    Les plus petits artistes et groupes de spectacles c est plus intéressant et sont plus accessibles…

    N hésitez pas a aller voir quelques unes de mes dernies photos de concerts.. 500px.com/pictures4events

    Pour ma part je trouve. Style de photographie facile mais je suis en manuel… J ai jamais aime les automatismes pour ce style de photographie.. Et contrairement a ce qu’il a été écrit plus haut, on a pas tous les mêmes photos même si on étaient tous dans la même fosse… Chacun a son œil, son cadrage, son affinité pour telle ou telle prise de vue.. Mes photos ne sont pas du tout pareil que celles de la concurrence sur un même concert.. Et heureusement ça permet de se démarquer des autres…

    C est une discipline exigeant du bon matos lumineux et comme dit dans l article, on voit de tout dont des petits boîtiers avec optiques peu lumineuses…

    Et pour le matos y a pas que le 24-70 et le 70-200… Les optiques fixes F1.4 F1.8 et f2.0 en passant du grand angle au télé sont très utiles pour gagner en vitesse et éviter de trop monter en iso…

    Voilà pour mon feedback 😉

    Bonnes photos a tous,

    Gaetan
    http://www.twitter.com/pictures4events
    Si vous voulez continuer le débat 😉

    1. Merci pour ce retour sur le sujet! Tu as raison de préciser que les optiques fixes peuvent faire des merveilles. C’est juste que le zoom, quand tu es serré comme une sardine entre les autres photographes, ça dépanne bien.

      Quant à l’originalité, je ne suis pas convaincu. Tes photos sont très belles, mais on pourrait presque calculer la hauteur de la scène en les regardant. Et je suis certains que tes collègues du jour ont les mêmes angles. Attention, ce n’est pas une critique! Souvent, on n’a pas le choix! 3 chansons, une scène à 1m60 de hauteur et 15 photographes dans les pattes: ça ne laisse pas beaucoup de place à la créativité. Ou alors, on a un cliché original sur une série de 30.

  10. Je pense en faites que c’est toute la mentalité du tout numérique qui est en train d’évoluer et pas seulement dans la photo. La musique, le cinéma, internet en font aussi parti.

    On nous abreuve de piratage, de loi anti-piratage, de taxe contre la copie etc..(la liste est longue) et d’un autre coté on nous propose des objets qui facilite tous ça. téléphone qui prend des photos mieux que les compacts de base, lecteur MP3, lecteur de Divx et autre codecs.

    Tu as posé une bonne base de réflexion Marc, tout comme Thomas. Pour moi les artistes comme les photographes font leur propre tord.

    Les pros comme les amateurs, certains se croient des divas de la photo (sans entrer dans le détails), et comme avec l’explosion du numérique les photographes du « dimanche » font des photos même si elles sont de moins bonne qualités, les managers vont choisir celles qu’ont offre plutôt que de payer et le choix des photographes étant de plus important lors des concerts y a plus qu’a ce servir.

    D’un autre coté, les artistes qui se font piller par les maisons de disques, qui elles se font piller par le téléchargement illégal. Alors qu’ils veulent toujours plus d’argent et moins en dépenser. il veulent gagner de l’argent avec leur image mais en contraignant les pros a 3 chansons, ils savent très bien que pendant le concert entier des amateurs leurs laisseront leurs photos gratuitement simplement pour voir leur nom (des fois même pas) sur le site, blog, twitter, facebook officiel de l’artiste. Alors pourquoi payer quand c’est gratuit.

    Je souhaite que les mentalités évoluent dans le bon sens, que les pros concert puisse vivre de leur ART dignement, que l’artiste gagne sa vie dignement, que le spectateur ne soit plus prit pour un porte monnaie ambulant.

    C’est une utopie, je le sais mais le partage doit se faire dans tous les sens et tous le monde s’en porteraient beaucoup mieux.

    Malheureusement, même si pour le moment ça touche les photographes qui ont toujours eu du mal a faire reconnaître leur ART, ce n’est pas seulement ce métier, mais beaucoup d’autres qui sont touchés à différents niveaux.

    1. Ce serait idéal en effet: payer le juste prix (s’il existe) pour voir un film, écouter de la musique, acheter des photos. Mais ça restera une utopie!
      En tant que photographe, ça m’ennuie de vendre une photo 10€ mais je n’ai pas envie de payer non plus un CD 15€ alors que si j’étais musicien pro, je penserai probablement l’inverse!

  11. Je trouve ton article beaucoup plus intelligent que ce que l’on peut lire ici ou là.

    Ce que tu décris est juste et résume assez bien les différentes situations auxquelles on est confronté lorsqu’on photographie du live en festival ou en salle :
    – tout le monde au même endroit avec le même type de matériel pour faire le même type de photos (c’est aussi une façon de voir ceux qui s’en sortent mieux et proposent des choses créatives et intéressantes)
    – les interdictions de publier ses photos malgré des accréditations obtenues en bonne et due forme
    – la frustration de ne pas obtenir le fameux sésame et la consternation quand on croise certains accrédités dans les fosses
    Et tellement d’autres frustrations que tu ne décris pas dans ton article, mais qui pourraient faire l’objet de bien d’autres posts…

    Cependant, tout ceci reste acceptable pour moi puisque le principal est toujours là : la passion de la musique et de sa mise en image.

    Je comprends parfaitement que ce soit trop lourd et qu’on ait envie de jeter l’éponge (après tout rien n’oblige quelqu’un à continuer une activité qui ne le comble plus), je comprends en revanche beaucoup moins la fâcheuse tendance qu’ont beaucoup d’anciens photographes de concerts soit-disant pros ayant jeté l’éponge (ou en tout cas beaucoup de ceux qui se détachent de cette activité) de pointer du doigt les nouveaux arrivants (dont je fais partie, je ne fais ça que depuis 15 mois), en leur reprochant de leur « piquer » leur boulot. Personne n’est indétronable, aucune place n’est acquise ad vitam, tout est en constante mutation, la photographie comme la musique, comme tant d’autres disciplines artistiques.
    Et la démocratisation due à la baisse du prix du matériel n’est à mon avis qu’un (mauvais) prétexte. Tant mieux si les photographes sont plus nombreux, tant mieux si ces prix bas ont fait naitre des vocations, tant mieux si quelques uns proposent des choses nouvelles et audacieuses, en forçant les autres à être plus créatifs encore pour rivaliser. C’est sain et fait monter le niveau d’un cran à chaque fois.

    Je ne supporte plus d’être mal considéré par de soi-disant « pros » sous prétexte que j’ai un travail à côté et que je fais ça « en plus ». Au risque de choquer certains, je considère aujourd’hui que je fais de la photographie de concert de manière professionnelle. Ce n’est certes pas mon activité principale mais c’est une composante de ma vie professionnelle.
    Etre « pro » est tout autant un état d’esprit que la possession d’un numero de SIRET, d’une carte de visite, d’un site perso ou d’avoir le mot « photographe » ou « photographie » accolé à son nom sur un watermark (je précise que j’ai tout ça)
    Etre « pro » c’est aussi l’application d’un ensemble de « règles de vie » dans un pit, sur internet, au guichet d’une salle, vis à vis d’un site concurrent, d’un media, d’un artiste…
    Il m’arrive de donner des photos (si si je vous jure), il m’arrive d’en vendre (si si je vous jure) mais dans les deux cas, je le fais pour ce que j’estime être de bonnes raisons. Il parait impensable de donner des photos à un media qui dispose d’une régie publicitaire, qui paie des rédacteurs, des graphistes, mais il me parait impensable de faire payer des photos à un blog tenu par un passionné dans sa chambre le soir, ou à un fanzine qui ne donne pas un centime à son rédacteur en chef.
    Etre pro ce n’est pas appliquer bêtement le dogme du « tu paies ou tu ne publies pas », c’est étudier chaque situation avec discernement, de rester maître de ses photos et d’en disposer de manière réfléchie et assumée.

    Le principal restant pour moi la qualité des images (ou des clichés comme aiment à dire certains anciens pour distinguer leur production de la masse), et là dessus, il y a beaucoup à dire… Mais c’est un autre débat…

    1. Merci Manu pour ton long commentaire bien argumenté! Et je te rejoins à 100% sur le concept de pro. Administrativement, il suffit d’un no de Siret pour se dire pro. Même si on a commencé la photo, 1 mois avant d’obtenir ce fameux numéro!

      Je définirai volontiers le pro comme celui qui vit, ne serait-ce que partiellement, de la photo, ou qui essaie d’en vivre compte-tenu de la difficulté à vendre ces photos dans ce domaine 😉 Après, la question de niveau ne rentre pas (plus) en ligne de compte. Certains pros font de la photo archi-banale et certains amateurs ont un talent de fou.

      Je suis assez d’accord aussi pour le « prix des images ». On peut donner des photos à un petit groupe qui débute et je l’ai fait aussi. J’ai été « musicien » dans ma jeunesse et je sais que c’est très galère pour se faire payer pour jouer, alors le budget com’ passe après tout le reste.Mais donner des images à un groupe qui vit très correctement de son art, c’est non.

  12. Mmmhh, les artistes qui tuent la « profession » de photographe de concert ? Je n’y crois pas une seconde. Pour pratiquer la discipline de façon assez intensive, et souvent sur de gros artistes, je dois dire que les contrats et les demandes de cessions gratuites sont très rares pour les concerts en salle (un peu moins en festival, il est vrai). Et les artistes ont commencé à faire ça suite à la recrudescences de pseudos photographes de pseudo-agences de presses qui squattent les pits, gueulent quand on leur refuse des accréds et ne font jamais rien de leurs photos (bah oui, agence ou pas, la photo de concert ça ne se vend pas car ça n’a aucune utilité). Certains artistes et surtout leurs managers ont donc commencé à chercher à récupérer un bénéfice contre le fait de filer des accréds à ces personnes, car faut rappeler qu’une accréd, c’est une place qui ne sera pas vendue… Comment leur en vouloir ?

    Non, si la photo de concert ne rapporte pas d’argent, c’est surtout parce qu’il n’y a pas de clients potentiels, ou en tout cas pas assez face au nombre de photographes présents à chaque événement. Qui aurait l’utilité de payer des photos de concerts au tarifs que réclament les photographes consciencieux ? Les artistes ? Non, une photo de concert, c’est tout juste bon à faire plaisir aux fans sur facebook, mais ça n’a souvent aucune valeur promotionnelle au contraire d’un photo posée. La presse généraliste ? Non plus, car les articles sur les concerts sont y extrêmement rares, et lorsque qu’ils en font, ils envoient les 3/4 du temps un de leurs collaborateurs. La presse spécialisée ? Un peu plus oui (et encore), mais leurs budgets sont souvent tellement ridicules que ça n’a aucun intérêt… Donc, qui ?

    Comme ça a été dit plus haut : « elle ne disparaitra pas, mais elle ne sera plus une discipline ayant une valeur marchande ». C’est exactement ça, et ça ne risque pas de changer. D’ailleurs, les vieux de la vieille de la photo de concert disent souvent que ce n’était déjà pas le cas il y’a 30 ans…

  13. merci pour ce témoignage sur la « clientèle » de la photographie de concert. C’est assez juste je pense. Qui achète des magazines de musique de nos jours? Quasi personne.
    Il reste Internet mais il suffit de voir n’importe quelle page Facebook de groupes un peu connu pour voir qu’ils ne manquent pas d’images… et surtout le temps sur le web est très rapide. Tu postes une super photo… et 2 heures après elle est remplacée par une toute aussi belle.

  14. Je suis loin de ce que tu vis, de ta passion pour les artistes en concerts. Pour moi je préfère vivre avec forte émotion un concert et en garder souvenir sans l’appui d’une image et avoir une belle photographie (dédicacée) de l’artiste faite en studio du genre pochette de disque.
    C’est vrai que de nos jours tout le monde prend des photos avec tout ce qui lui tombe sous la main : tablettes, téléphones et autres. Et les images de ces amateurs (même pas amateurs au sens où je l’entends) sont de plus en plus présentes dans les médias. C’est une bonne affaire financière certainement pour eux ! Mais je reste convaincu, naivement peut-être, qu’il est possible de faire de belles et fortes images, reconnues comme telles. Je pense qu’il y a encore un avenir pour la photographie. Je ne pense pas que la photo de concert soit morte. Les artistes auront toujours besoin d’être connus, reconnus dans la durée. Et comment est-on connu et reconnu ? … 😉

    1. Merci pour ton point de vue. C’est vrai qu’il n’y a pas que la photo de concert dans la musique. On peut très bien faire du portrait, des pochettes de disques… C’est un autre moyen de mettre en valeur le travail des musiciens 😉

  15. Je vais y aller de mon petit com’ aussi.

    Pour moi la photo de concert reste une activité ‘plaisir’ et je prend 20 fois plus mon pied en prenant un groupe inconnu dans un club mais qui donne tout qu’en ayant accès à un gros groupe qui déroule son show millimétré où là effectivement tout le monde a grosso modo les même photos (même si on a parfois des surprises et l’impression de ne pas avoir vu le même show que le voisin de pit)

    D’ailleurs je pense que les photos iconiques des grands groupes d’aujourd’hui viennent de leur débuts pas des shows au Stade de France! Ceux qui sortent leur épingle du jeux sont les vrais passionnés de musique pas ceux en quête de la grosse affiche.

    Pour le constat du ‘marché’, je rejoins tout à fait le commentaire de Florian, y en a pas ! Ce qui fait quand même une grosse différence avec la photo de mariage à mon avis.

    1. On est d’accord, les gros shows millimétrés c’est excitant les premières fois mais après on est frustré.
      ça m’est arrivé dans un festival de jazz de shooter 10 min, puis d’écouter 20 min puis de reprendre le shooting, tranquillement sans pression. On a le temps de s’imprégner de la musique… et je pense qu’on est meilleur après!

      merci aussi pour ton point sur la photo de mariage. C’est assez juste, il y a, pour le moment, des mariages à couvrir. Mais est-ce que le budget photo des mariés n’a pas baissé par contre?

      En gros, est-ce qu’ils sont prêt à mettre les, disons 1000€, qu’il faut… ou est-ce que cousin « machin » ne peut pas leur faire quasi la même chose pour rien? Le marché existe mais se transforme selon moi.

      1. oui le marché se transforme mais là c’est directement le comportement du consommateur qui est en cause. La recherche du moins cher à tout les niveaux de consommation, que ce soit pour les biens ou les services. C’est loin d’être limité au secteur photographique et au moins cela n’est pas délocalisable !

  16. Que de nombreux commentaires, ça fait toujours plaisir de partager ses points de vu, aussi différent qu’ils puissent être. Je trouve dans tous ces commentaires qu’il y à de la vérité sur tous les points.

    Vous savez quoi ? ça me rassure, je suis pas le seul à pensé comme vous. 🙂

    J’ai eu droit qu’une fois à shooter un concert entier et comble de chance c’était un de mes groupes préféré d’antan Earth with and fire !

    Le reste ça été comme toujours, 3 premières, pas de profil, et pas si, et vous nous montrerez ce que vous avez fait (pour qu’on puisse en récupérer sans vous le dire)… etc…

    Bref comme dit certain, et moi dit plus haut, je vais en faire pour le plaisir avant tout.

    Merci à vous tous.
    Romain.

  17. Kikou Marc, je commente après les autres et du coup, je n’ai pas grand-chose à rajouter surtout que les photos de concert, ce n’est pas trop mon truc. Mais je suis de l’avis de Thomas, les artistes exagèrent vraiment et je pense qu’ils ont une grosse part de responsabilité dans cet état de fait…. C’est bien dommage, car les photographes se veulent leurs amis par rapport au fait que leur but est de prendre de belles photos pour mettre ne avant l’artiste, donc ils auraient tout à gagné à revoir leurs exigences….

  18. Retour de ping : Revue de Web de la Photographie, septembre 2013

  19. Il y a beaucoup de choses vrai qui ont été dites dans ton articles et les commentaires : je pense effectivement qu’il n’y a pas moyen de vivre de la photo de concert. C’est un loisir pour beaucoup car ça brasse beaucoup de passionnés et que le partage des images sur le web et les réseaux sociaux et la norme. Mais c’est très vite périssable et c’est aussi pour ça que ça n’a pas vraiment de valeur marchande. On partage sur Facebook, c’est repris et partagé ça fait de la visibilité. On collabore avec un webzine mais il n’y a pas vraiment de business là-dedans.
    Par contre si une photo est suffisamment bonne pour une utilisation commerciale, dans un magazine, dans une pochette d’album ou un flyer, là on se dit qu’il faut logiquement demander une contrepartie. Et que ça doit faire partie du budget de la boite de prod du concert ou de la maison de disques. La réalité c’est aussi qu’il y a beaucoup d’autoproduction avec des groupes qui n’ont pas de moyens particuliers et qui doivent assurer plusieurs milliers de ventes de leurs CD en sortie de concert pour rentabiliser la production…
    Et là comme les milliers de bénévoles qui se bougent gratuitement pour que des festivals aient lieu, on peut aussi se positionner comme photographe du dimanche passionné de musique et filer une photo aux artistes qu’on aime et qui ne roulent pas sur l’or, non ? Je crois qu’au final c’est comme toujours une question de personnes : si tu as un bon feeling avec un artiste, un responsable com d’une salle, tu auras plus de facilité à filer une photo pour aider à faire un peu de com sur le net et un report sur un concert
    Sur les restrictions, j’ai aussi l’impression que certaines salles/organisateurs limitent d’eux-mêmes à 3 titres ou refusent s’ils n’ont pas eu de retour de la part de la prod de l’artiste.
    J’ai eu l’exemple y’a pas longtemps avec des instructions photos qui indiquait pour une artiste qu’aucune photo était autorisée, et en en discutant avec qqun de sa prod j’ai appris qu’aucune demande ne leur aurait été adressée et d’autres part que pour eux, pour 3 titres il n’y avait pas de problème, au nom du droit à l’information?!
    Et si on se met à la place des artistes, je me dis que c’est peut-être pas super agréable de commencer son concert, d’essayer de rentrer dedans avec plein de 70-200 braqués sur toi ?! Sur un concert où on m’avait autorisé que les 2 premiers titres, les lights étaient très sombres avec beaucoup de contre jours, je me suis « super, à quoi ça sert… » Et puis en dérushant j’ai constaté que l’artiste avait eu les yeux fermés sur tout le premier titre et je me suis dit qu’il lui fallait peut être ça pour « entrer » dans son concert. Comme quoi il y a toujours plusieurs facettes et angles de vue à prendre en compte…
    Et d’ailleurs, moi je me pose aussi des questions sur cette règle des 3 titres : 3 titres seulement dans le pit et autorisé depuis la foule ensuite ou 3 titres et basta et tu t’assoies sur les super lights et les rappels ou les groupe se lâchent, en conservant ces photos sur ton disque dur??
    Un peu dommage, pour tout le monde je pense. Perso j’essaie de contacter les prods avec une planche contact pour une autorisation de diffusion quand je peux, ou alors placer un disclaimer comme quoi je retire les photos à la demande?
    (Bon je ne pensais pas être aussi long moi, c’est peut être un peu dans tous les sens ^_^)

  20. Oui il est complètement utopique de vouloir vivre de photos de concerts, ou alors il faut un carnet d’adresses de fou et ne pas avoir de vie.

    Si déjà les photographes acceptent de ne pas donner de photos, ce sera un grand pas !

  21. Bonjour,c’est la première fois que je viens sur ce blog,et ce que j’ai vu est très intéressant, je pratique la photo depuis très longtemps mais passé en proff depuis 2006 ,mariage ,reportage en majorité pour des agences au moins 60 % de mon temps, concernant la photo de concert je la pratique de temps en temps mais je considère cela plutôt comme un bon entrainement,je shoote souvent des petits groupes car une bonne ambiance,de plus on se connait ,parfois des pointure sur accréditation directe par une agence ,mais dire que la photos de concert est facile juste en réglant sur l’ouverture est hop tout est fait comme vu un peu plus haut, la je ne suis pas d’accord, car c’est ton matos qui fait le boulot et ça se ressent,perso je suis toujours en manuel je ne connais pas le mot automatique, mais ce qui est sur on ne gagne rien,juste un peu de publicité pour les petits groupe en ce qui concerne les pointures c’est différent car je ne gère pas le reste,l’agence s’en occupe,pour ce qui est des trois morceaux ça s’est vraiment stupide,car le meilleurs arrive au bout d’environ 30 mn,je connais certaines organisation ou j’obtiens une accréditation et qui elles par contre interdise tout appareil photo dans l’enceinte excepté les portables,oui cela m’est arrivé il y à pas très longtemps j’étais le seul devant les barrières exclusivité totale,mais le rapport c’est sur du long terme et ça me ramène des clients en parallèle , de toute façon tout ceux qui ont un reflex se voient photographe en entendant les commentaires des autre dit donc avec un appareil comme ça tu dois faire de belle photos ,quand j’en ai l’occasion je leur conseille d’aller essayer la voiture de Sébastien loeb et d’en faire autant que lui pour imager si vous voyez ce que je veux dire, il y aura toujours ceux qui le regard photo et les autres c’est comme ça,on ne peut pas être bon partout,bonne continuation

  22. Bonjour,

    Je ne vais bien entendu pas contredire ce qui est écrit plus haut, qui est globalement juste. On pourrait rajouter que lorsque un festival/groupe de musique nait, la première année ils distribuent des accréds photos à tour de bras pour se faire connaître, puis au fur et à mesure de leur notoriété, ils serrent la vis de plus en plus…

    Personnellement, je vis partiellement de la photo de concert, bossant à ce titre pour un quotidien papier, ce qui m’ouvre quasiment toutes les portes.
    Je photographie de tout, concerts/spectacles divers, de Patrick Sébastien à Scorpions, en passant par André Rieu, Holiday On Ice, ZZ Top ou Joey Starr…

    Mais ce qui me fait vibrer plus que tout, ce sont les concerts de blues (pas de restrictions en général, à condition que tu respectes artistes et spectateurs) dont je suis grand fan et que je photographie surtout à titre perso.
    Quand tu dis que de nombreuses photos de concerts se ressemblent, c’est peut-être aussi parce que beaucoup ne photographient la musique que pour faire comme les autres, sans avoir de réel « message » à faire passer. Je pense qu’on ne photographie bien que ce qu’on aime, que ce qu’on connait, que ce qui nous passionne.
    Peut-être un jour un tri se fera naturellement, la lassitude finissant par gagner ceux qui font de la photo live que pour satisfaire leur ego. Même si je n’y crois pas trop… 🙂

  23. Salut! Moi je fais des photos de concert depuis plus de 10 ans en amateur et ce n’est pas facile. Entre les commandes que les artistes ne paye pas en retour et les agences qui stock les photos mais choisissent leurs amis….. Moi j’ai commencer dans une petite salle et pour pouvoir faire des photos gratos j’ai fais le deal de donner mes photos à la salle (pour leurs archives aussi) et du coup tu connais plein de monde et c’est comme ça que l’asso Zicazic.com est venu me proposer de mettre mes photos en ligne. Maintenant je vais où je veux mais pour les cachets c’est toujours compliqué. Souvent quand tu commence avec la naissance d’un festival tu as tes entrées partout mais beaucoup de festivals meurent comme le festival « les percussions du monde » que je suivais chaque année depuis plus de 7 ans. C’est une amère expérience vécu…. il semble aussi que cette histoire des 3 titres soit encore une exception française.

  24. Il y a plus d’un an j’ai pris ma retraite de la photo de concert pour les mêmes raisons que les autres.
    Je me suis consacré qu’aux choses lucratives, mariages portraits etc
    Aujourd’hui la scène me manque alors je reprends le chemin de la fosse pour de petits concerts, exit IAM et consort
    Mes photos avaient un grand succès aux États Unis, en Grande Bretagne en Suède d’ailleurs je n’ai vendu qu’à l’étranger, en France je me faisait régulièrement dépasser par de des photos gratuites prises au bridge voire au portable …

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