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S’adapter… La première qualité du photographe?

Jeudi dernier vers 20h45, alors que je fermais mes volets, je scrute le ciel avec attention…. « Voit-on les étoiles? » On était à quelques jours de la nouvelle lune, je savais que le petit morceau de lune restant ne se lèverait qu’à 2h56 et qu’une petite session astro pourrait être réalisée dans d’assez bonnes conditions d’autant plus que la journée avait été ensoleillée. J’ai donc préparé mes affaires: boitier, objectif ultra grand-angle, un trépied et une télécommande intervallometre pour faire une petite séquence time-lapse du ciel étoilé en mouvement. J’étais enthousiaste à l’idée de créer une suite à mon précédent film. Évidemment, je n’ai pas oublié les habits chauds, la couverture et la boisson!

J’ai la chance d’habiter à quelques minutes en voiture du Salève, la montagne qui surplombe le bassin lémanique et un peu après 21h j’étais au sommet. Le temps de chercher un joli point de vue, je me suis garé et j’ai levé les yeux au ciel…. Plus une seule étoile! En quelques minutes les nuages avaient fait leur apparition… Adieu mon time-lapse céleste 🙁
Dans ce genre de moment, on se pose et on réfléchit: je rentre? J’attends de voir si les nuages s’en vont? Je cherche autre chose à photographier?

Après un moment d’hésitation, j’ai à nouveau levé les yeux au ciel et j’ai vu que les nuages se déplaçaient rapidement, poussés par le vent… J’avais mon sujet: un time-lapse des nuages. Il me restait juste à trouver un point de vue différent de celui envisagé pour mon time-lapse céleste puis à déterminer le bon cadrage et les bons réglages.

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Qu’ai-je fait en réalité?

Je me suis adapté! J’imagine que la plupart d’entre vous, chers amis photographes, avez déjà été confrontés à un imprévu, un changement de programme, une météo capricieuse, des accus vides, un client qui modifie sa demande… Un shooting se passe rarement comme prévu en fait. Il y a toujours une petite variable qui change, un grain de sable qui vient se glisser dans le mécanisme pourtant imaginé avec soin.

On parle souvent des compétences techniques, du talent artistique, de la connaissance du matériel mais finalement très peu de la capacité à s’adapter du photographe: pourtant il fait cette démarche intellectuelle en permanence! Il s’adapte à l’environnement (en choisissant un point de vue et un cadrage), à la lumière (en réglant ouverture/vitesse d’obturation/sensibilité), au déplacement de son sujet, aux demandes du client… La plupart du temps, il ne se rend pas compte de cette faculté d’adaptation. Il le fait sans y penser…

Mais parfois, comme cela m’est arrivé au sommet du Salève, le problème est trop important pour être contourné facilement…. Il faut faire une pause, tout repenser pour trouver une issue à cet imprévu majeur.

Et vous, avez-vous déjà eu à modifier radicalement vos plans lors d’une session photo? N’hésitez pas à raconter vos anecdotes dans les commentaires!

Avant de vous laisser la parole, je vous invite à regarder le résultat de mon sens de l’adaptation ;-). A regarder en HD (1080p) pour profiter pleinement du spectacle!

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16 commentaires sur “S’adapter… La première qualité du photographe?”

  1. Nous sommes toujours en train de nous adapter quand on est en reportage on envisage plusieurs scène les immanquable mais parfois il faut faire sans car c’est photos ne se produisent pas que la lumière ou le sujet ne sont pas au RDV il faut alors trouver un autre angle pour raconter une histoire.

    Il manque le crédit de la musique… Mais le Timelapse est bon, avec plusieurs scènes il te sera possible d’en faire qqch de bien …

    Le timelapse c’est la photo ou de la vidéo ??? (sans entrer dans le débat du matériel)

    1. Merci Pyrros! Oui, j’ai zappé le crédit musique c’est un morceau de Yann Tiersen extrait de la BO de Good-Bye Lenin (excellent film au passage!).

      Quant à ta question…photo ou vidéo? J’aurai tendance à dire vidéo, car des images mises bout-à-bout, ça donne un film non? Que ce soit la caméra qui fasse le montage ou un logiciel en post production cela revient au même. La seule nuance tient à l’espace temps qui n’ai pas celui du « tournage ». Mais finalement tous les effets slow-motion en vidéo (on tourne en 120 i/s et on ralentit à 24 i/s par exemple) c’est un peu la même chose 😉

  2. Retour de ping : Time-Lapse ciel et nuages | Photographes et blogueurs | Scoop.it

  3. Perso, je pars toujours avec une idée en tête et mon oeil se focalise sur autre chose, une fois sur place. J’ai du mal à « travailler » sur demande. Faut que j’ai envie de la faire cette photographie. Les sorties photos à thèmes, j’ai toujours du mal à m’y plier. Alors le changement de dernière minute, je connais aussi mais d’un autre point de vue ^^

    Superbe ton time-laps des nuages. Je préfère largement à ceux des étoiles.

    1. merci pour ton commentaire;-) C’est vrai que partir sans idée particulière a du bon aussi… On peut se laisser inspirer par ce qu’on rencontre…

    1. Merci l’ami! Pour le time-lapse, n’hésite pas! Et si tu le fais en journée, pas besoin d’attendre 2h, le temps de pose est plus court. Tu auras donc plus rapidement tes images 😉 Ici on est à environ 20 sec de temps de pose…. il faut du temps pour accumuler 300 photos!

      1. Tu utilises un intervalometre ou est-il intégré à l’appareil ? Ou déclenchement manuel ?
        Je suis en pleine reflexion pour l’acquisition d’un reflex nikon apres avoir fait mes armes sur un entrée de gamme Sony, et je n’ai pas songé à cette question d’intervalometre…

        1. Sur Canon, il n’y a pas d’intervalomètre intégré… Mais sur certains Nikon si, en particulier sur le D7000 qui t’intéresse. Sinon, on trouve des télécommandes intervallomètres à une 20aine d’euro sur Ebay.

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