C’est la 2ème fois que je me rends au Festival International Guitare en Scène de Saint Julien en Genevois, mais cette fois-ci c’était avec une accréditation en poche. Pour le guitariste et le photographe que je suis, autant dire que c’est avec un immense bonheur que je me suis rendu à la 5ème édition de ce festival, petit par la taille mais énorme sur la plan de la programmation: Louis Bertignac, Keziah Jones, Steve Lukather, Joe Satriani, DKZ/MC5, Iggy & the Stooges, entre autres! « Le grand public » ne connait peut-être pas tous ces noms mais les amateurs de guitare certainement!
Avant de vous montrer les photos de ces différents concerts, sur plusieurs articles, je vais vous présenter en quelques mots le Festival Guitare en Scène. Né en 2007, ce festival a été créé par un groupe amis, passionnés de guitare. Même si ce n’est pas évident de créer un nouveau festival compte-tenu de la concurrence dans la région(Paléo, Montreux Jazz, Musique en Stock…), les fondateurs ont réussi leur pari: créer un festival « intimiste » où les plus grands guitaristes du monde pourraient se produire devant un public passionné par la six cordes!
5000 spectateurs par soir, 2 scènes: c’est la limite qui a été fixée par les organisateurs et je dois dire que c’est une excellente idée. A taille humaine, ce festival permet vraiment d’apprécier les concerts. Nul besoin de venir 2 heures avant le début et les écrans géants sont presque inutiles tellement le public est proche de la scène!
Le chapiteau de jour et de nuit!
Sur le plan de l’organisation, c’est également un sans faute: une grande scène (sous chapiteau) et une scène « village » plus modeste se partagent la programmation: dès qu’un concert finit sur l’une des scènes, un nouveau commence sur l’autre. Résultat: plus de 6 heures de concert par soir, sans devoir choisir entre plusieurs scènes comme c’est le cas au Paléo Festival par exemple.
De nombreuses petites échoppes de restauration composent le village et permettent de manger un morceau et de se reposer un peu les oreilles 😉
On peut même manger dans un bus anglais… s’il ne brûle pas comme cette cabane à frite!
Des secouristes sur le pied de guerre
Prendre des photos dans ces conditions est donc un véritable plaisir. Même si j’avais déjà fait mes armes lors du concert d’un ami , je me suis retrouvé dans la peau du véritable photographe de concert. L’accréditation permet d’accéder au pied de la scène, devant le public. On se retrouve donc à 2,3 mètres des artistes et shooter dans ces conditions simplifie nettement la tâche. Cela m’a également permis de rencontrer d’autres photographes et d’échanger avec eux. Je dois d’ailleurs dire que l’ambiance au pied de la scène est très sereine, les photographes se respectant les uns les autres, en faisant notamment attention à ne pas se retrouver dans le champ du voisin. Pas de jugements non plus sur le matériel, Canonistes et Nikonistes sachant très bien que ce n’est pas le matériel qui fait les photos!
J’ai fait plus de 2000 photos sur la dizaine de concert que j’ai couverts. C’est beaucoup mais les conditions de lumières sont tellement complexes sur une scène qu’il y a beaucoup de « déchets ». Quand j’ai vu le rythme auquel mes camarades photographes déclenchaient et changeaient de cartes mémoires, je me suis rendu compte que j’étais dans la norme 😉 Il faut également préciser que pour les « vedettes », le temps pour photographier est restreint: en général pas plus de 3 morceaux! On a donc tendance à rentabiliser le peu de temps dont on dispose.
Pour finir, voici ce que je retiens de cette première expérience de photographie de concert:
La préparation:
A ne pas négliger comme toujours en photo: parcourir des blogs/site de photographes de concert, demander des conseils si besoin (un grand merci à Nicolas Gaire à ce propos), vérifier son matériel, prendre des cartes mémoires et batteries de rechange, des vêtements sombres (pour ne pas gêner trop les spectateurs) et pratiques à porter.
Le matériel:
Pour ce, j’ai pris l’équipement suivant: mon Canon 50D + Tamron 17-50VC 2.8 + Canon 70-200 F/4L IS ainsi qu’un second boitier, un Canon 450D pour éviter de changer d’objectif plusieurs fois pendant le concert. Je suis satisfait de ce choix même si un 70-200 F/2.8L IS aurait été mieux pour éviter d’être entre 800 et 1600 iso tout le temps. Un plein format, moins sensible au bruit numérique dans les hauts iso est également un atout supplémentaire. De nombreux autres photographes étaient d’ailleurs équipés de Canon 1D, Canon 5D ou de Nikon D3;-)
La prise de vue
J’ai essayé de varier le plus possible les angles de vue pour chaque concert mais je suis tombé parfois dans les quelques pièges classiques du pied de micro devant les musiciens ou de la guitare coupée au milieu du manche; j’ai fait également quelques erreurs de réglages (vitesse trop basse par exemple). Sur l’ensemble je suis plutôt satisfait de mes images et ce premier festival fût très formateur pour moi et m’a donné l’envie de recommencer! J’ai d’ailleurs obtenu une accréditation pour le festival Festiverbant de Landecy (à coté de Genève). Je me réjouis de cet évènement!
Pour conclure, je tiens à remercier les organisateurs du Festival pour l’immense travail qu’a dû demander l’organisation de ce festival… et de m’avoir fait confiance en m’accordant une accréditation!
A très bientôt avec les photos de quasi tous les concerts de cette édition 2011 😉