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Découverte de la photo nature avec le Sigma 120-300mm f/2,8 DG EX OS HSM

Lors de la Photokina 2012 , Sigma a présenté une nouvelle version de l’un de ses meilleurs objectifs: le Sigma 120-300mm f/2,8 DG EX OS HSM. J’ai eu la chance d’essayer cet objectif (dans sa version précédente mais la formule optique est la même) il y a quelques semaines avec Franky alias Darth lors d’une sortie dans les Teppes de Verbois, une réserve naturelle sur les bords du Rhône à quelques kilomètres de Genève. Dans le canton de Genève,les zones naturelles sont « mises à ban » c’est à dire qu’on ne peut pas approcher trop près des mares et étangs, ceci pour ne pas gêner la faune locale ou nuire à l’environnement. Heureusement, dans cette zone protégée, des affuts en bois ont été installés autour des étangs pour permettre aux naturalistes et autres amoureux de nature de faire des observations ou des photos en respectant pleinement l’environnement.

L’inconvénient de ces affûts, c’est qu’ils sont tout de même assez éloignés des animaux que l’on espère croiser. Il faut donc disposer de longues focales pour pouvoir ramener quelques images intéressantes. Pour ça, je pouvais compter sur Franky, spécialiste de la photo animalière, qui était justement en train de tester ce Sigma 120-300mm f/2,8 DG EX OS HSM pour voir ce qu’il avait dans le ventre. Il m’a gentiment proposé de l’accompagner pour une sortie nature et me faire essayer cet objectif.

De bonne heure (très bonne heure pour un jour de week-end), Franky et moi sommes donc partis faire le tour des Teppes. Nous avons passé un peu de temps dans les 4 affûts disposés autour des 3 étangs en espérant tomber sur quelques animaux ou oiseaux à photographier. Au début, seuls quelques canards se promenaient sur l’eau. Le point de vue du 3ème affût nous a paru plus prometteur. Nous avons identifié des hérons et des cygnes. Il ne restait plus qu’à attendre qu’ils prennent la pose! Quelques minutes après notre arrivée un groupe de biches et faons sont sortis du bois, juste pour nous!! Magique!

Je ne dispose « que » d’un Canon EF 70-200mm F/4L IS USM. C’est un excellent objectif mais un peu limité par son ouverture à F/4 et surtout par une focale maxi de 200mm qui même couplée à mon Canon EOS 7D ne donne qu’un 320mm. Un peu court compte tenu de la distance qui nous séparait des oiseaux observés. C’est là que j’ai fait la connaissance de ce Sigma 120-300mm f/2,8 DG EX OS HSM: un beau bébé, de près de 3 kg, qui respire la qualité de fabrication, à des années-lumière de mon 1er objectif, un sigma 18-50 qui malgré sa bonne formule optique avait une fâcheuse tendance à s’effriter!

Examinons ses caractéristiques principales de plus près:

[list_square] [li]La plage de focale: 120-300: assez inédite dans les super télés: On a plus souvent affaire à des 70-200 mm, des 70-300mm ou des 100-400 et dont les ouvertures sont souvent glissantes (4,5-5,6 par exemple). 120mm semble un peu long pour la focale la plus courte mais quand on y réfléchit bien, le principal souci des photographes naturalistes est de disposer de focales à la fois longues et lumineuses. 120mm est alors un bon choix surtout s’il permet de créer un objectif plus lumineux et moins lourd que s’il avait commencé à 70 ou 100mm. Par contre, on se retrouve avec un « trou » entre les habituels zoom 24-70 et ce 120-300… Est-ce un problème? Pas forcément: les focales 85mm, 90mm sont souvent utilisées pour la macro ou le portrait. Pourquoi ne pas investir (en plus du reste, il est vrai) dans un 100mm macro et/ou un 85mm 1.2, 1.4 ou 1.8? Ces objectifs sont souvent excellents voire exceptionnels, on aurait tord de s’en priver![/li] [li]L’ouverture: 2.8, c’est l’ouverture parfaite pour ce type de focale, que soit en termes de profondeur de champ (à nous les jolis bokehs) ou de luminosité. Rappelons que la plupart des animauxs sortent des leurs terriers, nids et cachettes à la tombée de la nuit ou au lever du jour. Une grande ouverture permet de ne pas augmenter trop la sensibilité et donc de conserver une qualité d’image optimale. Autre avantage, un doubleur de focale peut-être utilisé sans perdre trop de luminosité: le 120-300mm 2.8 devient un 240-600 mm 5.6! Et quand on additionne Sigma 120-300mm + doubleur X2+ capteur APS-C de mon 7D par exemple on obtient un 380-960mm 5.6 pour un prix très raisonnable compte tenu du rapport focale/luminosité![/li] [li]La stabilisation: indispensable avec de si longues focales. Franky a réussit à faire des images à 1/80 sec, à 300mm à main levée. Le plus difficile avec cet objectif, c’est surtout de ne pas avoir mal au bras avec plus de 5 kg tenu à bout de bras. Sans aller dans ces extrêmes, un gain de quelques 1/10 de secondes peut éviter, comme pour l’ouverture, de monter trop en sensibilité.[/li] [/list_square]

Mais c’est surtout la qualité optique qui nous intéresse le plus: vous pourrez voir dans l’article de Franky plusieurs photos prises avec cet objectif et vous faire un idée des aptitudes de premier plan de cet objectif! Comparé à ses concurrents prestigieux comme le Canon EF 70-200mm F/2.8L IS USM, il ne fait pas du tout pâle figure comme on aurait pu l’imaginer. Avec un « range  » particulièrement intéressant et un prix très proche du classique 70-200,  il devient une alternative sérieuse pour qui aime aller chasser le héron, l’écureuil ou l’aigle royal. J’espère également pouvoir le tester un jour en photo de concert, histoire de voir ce qu’il peut offrir en terme de rendu et de praticité sur le terrain.

Conclusion

Même si je ne l’ai eu que quelques heures dans les mains, cette objectif m’a séduit! Certes, il coûte près de 2500€ mais ses qualités optiques et de fabrication (et la dernière version offre une qualité mécanique encore supérieure à priori) et sa polyvalence sont des atouts considérables. Je serai presque tenté de revendre mon 70-200 pour m’offrir ce petit bijou! Un grand merci à Franky et indirectement à Sigma Suisse pour le test de cet objectif 😉

Quant à la photo animalière, même si je l’ai déjà pratiquée dans des zoos ou avec des animaux « domestiques », je dois dire que cette session photo en pleine nature était un véritable enchantement. Se lever de bonne heure, faire un « petit effort » pour marcher avec le matos sur le dos, se poser dans un affût…. et attendre…. Dans notre monde où tout va à 100 à l’heure, être immobile, attendre, au contact de la nature fait un bien fou! Et quand une biche, puis une autre, et encore une autre apparaissent à la lisière de la forêt, la récompense est là! On savoure ce moment, cette rencontre et on appuie alors sur le déclencheur avec une satisfaction non dissimulée. Pour poursuivre votre lecteur, je vous invite à lire l’article du test de cet objectif par Franky.

Et vous, chers visiteurs, seriez-vous tenté par un tel objectif?

12 commentaires sur “Découverte de la photo nature avec le Sigma 120-300mm f/2,8 DG EX OS HSM”

  1. Superbe article où l’on ressent bien ce que l’on a vécu.

    Je garde un très très bon souvenir de cette balade, et c’est vraiment quelque chose à refaire!

    En tout cas tu as fais de très belles images, bravo!

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