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La course camarguaise

Lors d’un séjour en Camargue, aux Saintes Maries de la Mer, j’ai pu assister à une course camarguaise… Il s’agit d’un jeu au cours duquel des raseteurs tentent d’attraper des ficelles (cocardes) entourées autour des cornes d’un taureau. Ce jeu se déroule dans une arène et, fait important qui le distingue de la Corrida espagnole, le taureau n’est pas mis à mort. Ce jeu, né au XIXème siècle est une véritable institution en Camargue. Dans cet article, je vous propose quelques images d’une course camarguaise. Ce jeu est vraiment impressionnant pour les spectateurs!

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Les arènes des Saintes Maries de la Mer en panoramique.

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Entrée du taureau…

Avant de vous présenter les photos de la course, je vous invite à lire les règles de base de la course camarguaise:

« Quand le taureau entre en piste, il a 1 minute de reconnaissance, pour trouver des repères, s’adapter à la lumière, au contexte en clair. Pendant ce temps les raseteurs observent le comportement du taureau, regardent s’il est attentif au moindre mouvement. Pendant cette minute, le président de course qui parle dans le micro, annonce le nom du taureau, sa manade et la valeur en Euro des attributs qu’il a sur les cornes. Au bout d’une minute, une trompette sonne et annonce que les raseteurs peuvent commencer à enlever la cocarde ou les glands. Le président énumère des sponsors pour faire monter la valeur de la cocarde. Une fois la cocarde enlevée, ce sont les glands qui sont primés un après l’autre. Pour enlever la cocarde ou les glands, un seul coup de crochet peut suffire, encore faut-il arriver à mettre la main au bon endroit.
Ensuite, vient le tour des ficelles. Il est très rare d’enlever les ficelles d’un seul coup de crochet vu qu’il y a plusieurs tours morts. Comme si avec un couteau on essayait de trancher une pelote de ficelle.
Le président monte la valeur des ficelles au fur et à mesure du temps de la course.
Connaissant la qualité des taureaux à l’avance, chaque taureau sait à l’avance combien de tours de ficelles il a sur les cornes. Les meilleurs taureaux ont 8 tours, les plus faciles en ont 30. Et ce sont souvent ceux qui en ont 8 qui les garde sur les cornes.
La qualité d’anticipation et de placement du taureau fait qu’il est très difficile de s’en approcher et du coup d’enlever les attributs qui sont sur les cornes.
La course se termine soit quand le biòu n’a plus rien sur la tête, soit au bout d’un quart d’heure maximum. Et dans une course il y a 6 ou 7 taureaux ».

Extrait du site de la Fédération Française de Course Camarguaise

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Pendant qu’un raseteur tente sa chance, les autres se positionnent pour « attaquer » le taureau à leur tour.

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Le seul moyen de décrocher la cocarde est de se laisser poursuivre par le taureau et de se retourner pour couper les ficelles avec son crochet

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Un raseteur en vol… chaque attaque se termine par ce type de saut. On peut observer le crochet sans sa main droite.

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Le raseteur poursuivi échappe au taureau en sautant hors de l’arène… et le bovin freine des 4 fers!!!

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Frôlé par les cornes…

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En plein vol!

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L’homme et la bête

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L’élégance dans la fuite

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